Articles, Théologie, théonomie

Réfutation de l’argument historico-théologique de David Gordon contre la théonomie

Par Kenneth Gentry

Note de La Lumière

Dans l’article ci-dessous tiré de son livre Covenantal Theonomy qui est une remarquable défense de la théonomie, le théologien Kenneth Gentry répond à l’argument historico-théologique contre la théonomie selon lequel cette dernière n’aurait aucun précédent dans l’histoire de la théologie chrétienne et ne serait même qu’une déformation extrême et aberrante de la doctrine réformée. Cette objection est malheureusement très courante aujourd’hui et cause des torts incalculables au rayonnement de l’Évangile sur le champ culturel, social et politique. Seule une compréhension correcte de la validité de la loi pour tous les hommes et toutes les nations et pour toutes les époques, et de sa place dans la rédemption en tant qu’infrastructure de la grâce permettra à l’Église de rentrer dans l’obéissance fidèle de chaque instant et de recouvrer la vision de la pleine souveraineté de Christ non seulement dans l’Église, mais encore sur toute Sa création. Seul un recentrage sur Dieu et Sa révélation comme autorité ultime sur toute la réalité dans la prédication comme dans la vie de l’Eglise pourra redresser l’Église et le monde des ruines produites par l’humanisme rationaliste laïc qui touche à sa fin. Seul un tel recentrage indispensable restaurera les attributs de Christ que sont Sa sainteté et Sa justice délaissés par l’Eglise contemporaine, conférant ainsi de nouveau sa puissance à ce qu’A. W. Tozer appelait le « vieil Evangile ».

En 1977, Greg L. Bahnsen a publié un ouvrage destiné à mettre en lumière une vision nettement biblique de l’éthique : Theonomy in Christian Ethics. Il y plaide pour le maintien de la validité de la loi de Dieu dans l’ère de la Nouvelle Alliance et dans le monde moderne. Malheureusement, son brillant éclairage sur la compréhension de la Bible a produit une chaleur brûlante dans le débat ecclésiastique.

L’une de ses premières critiques a été écrite par le Dr Meredith G. Kline, spécialiste réformé de l’Ancien Testament, dans le Westminster Theological Journal de 1978. Bien que Bahnsen ait répondu à Kline, les partisans de l’ « éthique de l’intrusion » de Kline ont continué à critiquer la théonomie à partir du cadre de référence biblique de la théologie de l’alliance.

Dans le présent ouvrage, le Dr Kenneth L. Gentry, Jr, répond aux critiques plus récentes du Dr T. David Gordon, spécialiste de la théologie de Kline. Covenantal Theonomy traite avec compétence les objections philosophiques, exégétiques et théologiques de Gordon, montrant non seulement que l’éthique théonomique s’inscrit dans le courant principal de la théologie réformée et confessionnelle, mais également qu’elle est fermement ancrée dans les Écritures alliancielles de l’Ancien et du Nouveau Testaments.


Je vais maintenant revenir sur un point que j’ai mentionné dans mon introduction au présent ouvrage. Mais ici, je ne me contenterai pas de le répéter, mais je le développerai en raison de l’importance que Gordon accorde à la critique conventionnelle de la théonomie, à « l’engagement herméneutique évident en théonomie » (CT*, 40). Curieusement, d’une part, il attaque la théonomie comme un « point de vue extrême » (CT, 42, cf. aussi 43) qui méconnaît les principes de l’alliance en suivant une « herméneutique non alliancielle (CT, 42). Mais il admet d’autre part qu’elle s’inscrit dans une vision dominante acceptable de l’orthodoxie réformée. Les critiques de la théonomie doivent être sensibilisés à leur propre problème d’histoire de la doctrine à cet égard (la méthodologie de la théonomie n’est pas une nouveauté bizarre dans l’histoire de la théologie), tandis que les théonomistes eux-mêmes doivent reconnaître leur propre place acceptable dans la tradition réformée. Je rappellerai ici sa dénonciation extrême de la théonomie dans un article ultérieur :

« La théonomie n’est pas seulement une erreur, bien qu’elle ait été manifestement considérée comme erronée par la tradition réformée. C’est l’erreur du jour, l’erreur caractéristique d’une génération malavisée. C’est l’erreur d’une génération qui a abandonné la quête de sagesse prescrite par la Bible en partant du principe que la Bible elle-même contient tout ce que nous avons besoin de savoir sur les différentes entreprises de la vie. C’est l’erreur textuelle, biblique, littéraliste, par excellence » (IS**, 22).

Il ne va pas aussi loin dans l’article qui nous occupe [175], mais il s’y penche en concluant que la théonomie est « en partie » un « point de vue outrancier ou extrême » (CT, 42), un « phénomène psychologique » découlant de « personnalités autoritaires » (CT, 43). Gordon ne cherche évidemment pas à suivre Dale Carnegie dans un effort pour « gagner des amis et influencer les gens » dans le mouvement théonomiste.

Gordon écarte certains théologiens réformés.

Pour attaquer la théonomie, Gordon doit critiquer dans sa lancée plusieurs écoles réformées et théologiens remarquables. Il critique les théologiens de Westminster en masse (CT, 40, 42 [176]), tout comme il critique le presbytérianisme écossais (CT, 38). Il rejette aussi vigoureusement les points de vue de Robert L. Dabney (CT, 34-35, 38) et de John Murray (CT, 36-38). Sa critique des théologiens de Westminster est particulièrement intéressante dans la mesure où Bahnsen et lui ont tous deux prononcé des vœux ministériels en promettant avec serment de « recevoir et d’adopter sincèrement » la doctrine de Westminster dont les théologiens sont les auteurs. Après avoir critiqué les « erreurs » de ces théologiens réformés, Gordon conclut ensuite comme suit :

« Ce n’est donc peut-être pas une simple coïncidence si nombre des plus ardents défenseurs de la théonomie sont influencés par la même tradition qui a influencé (et peut-être même abouti à) John Murray. Si Dabney, Murray, et d’autres étaient réticents à reconnaître des différences fondamentales dans les stipulations de l’alliance mosaïque et d’autres alliances bibliques, il ne serait pas surprenant que ceux qui sont influencés par eux soient réticents à reconnaître des différences fondamentales dans la législation des diverses alliances » (CT, 38).

Gordon est en désaccord avec les théologiens réformés classiques.

Les vues de Gordon sont également contraires à celles de nombreuses autres autorités réformées qui tendent à être plus proches de la théonomie que de son étrange doctrine des alliances klinéenne. De nombreux théologiens réformés de renom acceptent la loi mosaïque comme un modèle pour l’éthique et les théories politiques dans la Nouvelle Alliance. Curieusement, bien que Gordon accuse la théonomie d’être « à l’extrémité du spectre de la théologie de l’alliance » (CT, 42), il semblerait en réalité que la théologie klinéenne se situe à l’extrémité de l’échelle. En d’autres termes, une approche « historique de la doctrine » nuit à la position de Gordon plutôt qu’à celle de Bahnsen – surtout à la lumière des noms omis dans son étude. Examinons plusieurs exemples notables de la tradition réformée.

Jean Calvin (1509-1564)

Les théologiens soulignent la forte tendance chez Calvin à voir une continuité dans les alliances et à endosser la validité contemporaine de la loi de Dieu. Andrew Hoeffecker se plaint à cet égard de Calvin :

« Calvin n’a pas fait une distinction assez nette entre les rapports que Dieu entretenait avec Israël dans l’Ancien Testament (en particulier par le biais de la théocratie) et ses rapports avec l’Église dans le Nouveau Testament » [177].

Alister McGrath est d’accord avec la compréhension qu’a Hoeffecker de Calvin :

« Néanmoins, il sera clair que son insistance sur l’unité de l’Ancien et du Nouveau Testament soulève une très grave difficulté : il ne semble pas y avoir de différence fondamentale entre l’ancienne et la nouvelle alliances, si ce n’est celle de la clarté d’expression » [178].

The Encyclopedia of the Reformed Faith oppose Calvin à Luther en ce qui concerne la place de la loi :

« Pour Luther [la loi] implique généralement quelque chose de négatif et d’hostile ; d’où son énumération de la loi avec le péché, la mort et le diable. Pour Calvin, la loi était avant tout considérée comme une expression positive de la volonté de Dieu, par laquelle Dieu restaure l’image de Dieu dans l’humanité et l’ordre dans la création déchue » [179].

Concernant le Décalogue, l’éditeur moderne écrit dans l’ « Introduction » à l’étude de Calvin sur les Dix Commandements ce qui suit :

« Par loi morale, [Calvin] entend le Décalogue, qu’il définit comme « la règle de justice véritable et éternelle » pour tous les hommes et toutes les nations « qui veulent conformer leur vie à la volonté de Dieu » » [180].

« Calvin était également très impliqué dans l’organisation de la vie sociale à Genève. Pour lui, les Dix Commandements, en particulier les six derniers, étaient la norme pour toute activité sociale » [181].

Ces déclarations résument bien le point de vue de Calvin sur cette question, démontrant son engagement ferme en faveur de la continuité de l’alliance et, par conséquent, la pertinence permanente de la loi mosaïque. À ce stade, je me contenterai d’énumérer quelques citations pertinentes de Calvin lui-même à l’appui de cette observation :

« Il [Dieu] a voulu que la loi fût écrite et préservée afin qu’elle ne servît pas seulement une époque donnée, mais qu’elle conservât sa vigueur et son autorité jusqu’à la fin du monde » [182].

« Maintenant, en particulier, il [Dieu] voulait écrire . . … [la loi] sur deux tables de pierre de sorte qu’elle puisse perdurer, car elle n’était pas donnée [pour subsister] seulement pour une brève période [de temps] comme quelque chose de transitoire. . . . La vérité et la substance de la loi n’étaient pas [confinées] à une seule ère ; elles constituent quelque chose de permanent qui demeurera à jamais » [183].

« Il vous convient d’observer cette loi, puisqu’elle a été établie dans le but d’être permanente, de subsister siècle après siècle, et de la prêcher jusqu’à la fin du monde » [184].

« Il est vrai que la loi a été abolie en ce qui concerne ses cérémonies, mais en ce qui concerne sa substance et la doctrine qu’elle contient, elle a toujours des vertus ; elle ne dépérit jamais. Notons donc que si nous n’avons pas vécu au temps de Moïse, cela ne signifie pas que nous puissions mépriser les remontrances qu’il a faites et qui sont contenues dans la loi. Pourquoi ? Parce qu’il s’adressait à nous, il ne s’adressait pas seulement à cette multitude qui était rassemblée sur la montagne de l’Horeb. En général, il s’adressait au monde entier » [185].

« 3. Une même loi de Dieu pour tous. Parce qu’il y a un seul Seigneur et Maître qui règne sur nos consciences, et parce que sa volonté est le seul principe de toute justice, nous confessons que toute notre vie doit être gouvernée selon les commandements de sa sainte loi dans laquelle est contenue toute la perfection de la justice, et que nous ne devons avoir aucune autre règle de vie bonne et juste, ni inventer d’autres bonnes oeuvres pour la compléter que celles qui y sont contenues, comme suit : Exode 20 : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’a amené », et ainsi de suite. Extrait de la « Confession de foi de Genève » de Calvin [186].

« Certains ignorants, ne comprenant pas cette distinction, chassèrent à la hâte toute la loi de Moïse, et firent leurs adieux aux deux Tables de la Loi . . . . Bannissez de nos esprits cette pensée mauvaise ! » (Institution 2:7:13).

« L’alliance conclue avec tous les patriarches ressemble tellement à la nôtre en substance et en réalité que les deux sont en fait une seule et même chose » (Institution 2:10:2).

« La loi morale (pour commencer premièrement avec elle) contient deux volets. . . . C’est la véritable et éternelle règle de justice, prescrite pour les hommes de toutes les nations et de tous les temps, qui souhaitent conformer leur vie à la volonté de Dieu. Car c’est sa volonté éternelle et immuable que lui-même soit vraiment adoré par nous tous, et que nous nous aimions les uns les autres » (Institution 4:20:15).

Il est clair que Gordon est en décalage par rapport à Calvin, alors que Bahnsen est beaucoup plus proche de la théorie sociale de l’alliance de Calvin.

Les autres premiers réformateurs

Huldrych Zwingli (1484-1531)

Lillback cite An Exposition of the Faith de Zwingli :

« Nous prêchons la loi aussi bien que la grâce. Car c’est par la loi que les fidèles et les élus apprennent la volonté de Dieu, et que les méchants éprouvent aussi de la frayeur, de sorte qu’ils servent leur prochain par la crainte ou qu’ils révèlent tout leur désespoir et leur incrédulité » [187].

Il souligne que l’argument de Zwingli en faveur du baptême des enfants, qui trouve ses racines dans l’Ancien Testament, a été vigoureusement dénoncé par les anabaptistes :

« Ce type d’interprétation était illégitime… car l’Ancien Testament n’était promis qu’aux Juifs et non aux païens. »

John Oecolampadius (1482-1531) et Heinrich Bullinger (1504-75)

Lillback note également que le réformateur Oecolampadius soutenait que « les chrétiens se trouvent dans la même alliance avec les Juifs » [188], Bullinger faisant remarquer que « les choses qui sont conformes à la loi de la nature et aux Dix Commandements, et tout ce que Dieu a ordonné de punir, ne doivent en aucun cas être oubliées ni considérées à la légère » [189].

Les réformateurs plus tardifs

John Knox (1514-1571)

Knox écrit :

« De ces deux endroits, il est évident qu’il appartient principalement au roi, ou au premier magistrat, de connaître la volonté de Dieu, d’être instruit dans Sa loi et Ses statuts, et de promouvoir Sa gloire de tout son coeur et de toute sa pensée, ce qui constitue les points principaux de la première table » [190].

Ailleurs, il déclare :

« La loi morale est la volonté constante et immuable de Dieu à laquelle les Gentils ne sont pas moins liés que ne l’étaient les Juifs » [191].

Samuel Bolton (1606-1654)

Ressemblant presque à Bahnsen lui-même, Bolton (une source importante citée par Gordon, CT, 34-38), écrivait à propos de Matthieu 5:17-18 :

« Cela semble être un plaidoyer très complet et très clair en faveur du maintien de la loi et de son caractère contraignant. »

Et il poursuivait en étayant son observation en faisant appel à Romains 3:31 ; 7:12, 22, 25 ; Jacques 2:8 ; et l Jean 2:4 ; 3:4 :

« C’est pourquoi, puisque Christ, qui est le meilleur interprète de la loi, renforce et confirme si amplement la loi (comme en témoignent le Sermon sur la montagne et aussi Marc 10:19) ; puisque la foi ne supplante pas la loi, mais la renforce ; puisque l’apôtre insiste si souvent sur les devoirs prescrits par la loi de Dieu dans son esprit, et qu’il était sous la loi de Christ (1 Corinthiens 9:21) ; je peux à juste titre conclure que la loi, par sa substance, reste encore une règle de vie pour le peuple de Dieu. . . . Si le Christ et ses apôtres ont ordonné les mêmes choses que celles que la loi exigeait, et ont interdit et condamné les mêmes choses que celles que la loi interdisait et condamnait, alors ils ne l’ont pas abrogée, mais l’ont renforcée et confirmée. Et c’est là ce qu’ils ont fait : voir Matthieu 5:19. . . Mais celui qui transgresse la loi commet un péché, comme le dit l’apôtre : « Le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3:4). et : « Là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas de transgression » (Romains 4:15.) C’est pourquoi les chrétiens sont tenus, s’ils veulent éviter le péché, d’obéir à la loi » (192).

« Mon travail consiste à montrer les buts principaux et premiers pour lesquels la loi a été promulguée ou donnée. Il y a deux fins principales à observer, l’une étant politique, l’autre théologique ou divine. L’usage politique est évoqué par l’apôtre dans 1 Timothée 1:8-9. . . . Elle a été faite pour eux [les pécheurs] de telle manière que, si elle n’était pas leur loi, elle fût leur punition. Telle est l’utilisation politique de la loi » [193].

James Durham (1622-1658)

L’écrivain puritain populaire James Durham écrivait ce qui suit :

« La première conclusion que nous tenons pour acquise est que cette loi (puisqu’elle est morale) lie même les chrétiens et les croyants d’aujourd’hui, comme d’autrefois . . . Christ était si loin de détruire cette loi dans son autorité, et Paul si loin de la rendre nulle par la doctrine de la foi, que notre Seigneur dit qu’Il est venu pour l’accomplir (Matthieu 5:17), et Paul montre que sa prédication de la foi devait l’établir (Romains 3:31.) Cette vérité étant confirmée par tous deux dans leur pratique et la doctrine montre que la transgression de la sainte loi de Dieu n’est pas moins un acte de péché pour nous maintenant, qu’elle ne l’était pour eux avant nous » (194).

Dieu a ajouté « la loi sur le mont Sinaï, comme une aide à l’alliance conclue avec Abraham (Genèse 17) qui était une alliance de grâce, et n’a jamais été modifiée quant à sa substance ». En effet, « les devoirs qui nous sont demandés ici doivent être accomplis dans le cadre de l’alliance de grâce et de l’obligation qui nous incombe en vertu de celle-ci » [195].

George Gillespie (1613-1648)

Le théologien de Westminster, George Gillespie, a répondu contre « les Ariens, les Ebonites et les Sociniens, qui soutenaient que « dans les controverses, ou les questions de religion, nous ne devons pas argumenter à partir de l’Ancien Testament, mais à partir du Nouveau » :

« Nos écrivains protestants orthodoxes condamnent aussi bien les anabaptistes qui rejettent et méprisent les arguments tirés de l’Ancien Testament, que les manichéens qui ont effectivement répudié l’Ancien Testament comme provenant d’un Dieu mauvais. . . Par le même principe, ils doivent refuser qu’un serment (qui n’est jamais aussi juste et nécessaire) puisse être imposé par l’autorité, ou que le magistrat doive mettre à mort un blasphémateur, une personne incestueuse, un adultère, un magicien, ou autre (les mandats scripturaires qui font de ces crimes des crimes capitaux étant dans l’Ancien, et non dans le Nouveau Testament.) L’Apôtre ne dit-il pas, 2 Timothée iii. 16 : « Toute Écriture (et par conséquent les exemples licites et les précédents louables de l’Ancien Testament) est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, convaincre, corriger, instruire dans la justice » ? (196).

Notes :

* CT désigne : David Gordon, “Critique of Theonomy: A Taxonomy.” Westminster Theological Journal, 56 (1994): 23-43.

** IS : T. David Gordon. “The Insufficiency of Scripture.” Modern Reformation (janvier-février 2002):18-23.

[175] L’article plus récent suggère qu’il s’est endurci dans ses vues. Il déclare : « Si quelque chose a changé, c’est que je plaide maintenant avec autant de zèle pour l’insuffisance de l’Écriture dans les domaines autres que religieux ou allianciels » (IS, 22). Par conséquent, le langage plus dénigrant trahit sa pensée plus « mûre » sur le sujet.

[176] Karlberg, théologien klinéen dans lequel Gordon tire des ressources, écrit : « Certains éléments de la Confession de foi indiquent une orientation vers la « politique théonomique ». Karlberg, Covenant Theology, 67.

[177] Andrew Hoeffecker, Universe, Society, and Ethics, vol. 2, Building a Christian Worldview (Phillipsburg, N. J. : Presbyterian and Reformed, 1986), 239.

[178] Alister E. McGrath, A Life of John Calvin: A Study in the Shaping of Western Culture (Grand Rapids : Baker, 1990), 161.

[179] I. John Hesselink, dans Donald K. McKim, éditeur, Encyclopedia of the Reformed Faith (Louisville : Westminster, 1997), 215.

[180] Benjamin W. Farley, John Calvin’s Sermons on the Ten Commandments (Grand Rapids : Baker, 1980), 24.

[181] Hoeffecker, Universe, Society, and Ethics, 241.

[182] Jean Calvin, Sermons sur les Dix Commandements, 238.

[183] Calvin, Sermons sur les Dix Commandements, 25.

[184] Calvin, Sermons sur les Dix Commandements, 48.

[185] Calvin, Sermons sur les Dix Commandements, 49.

[186] Reid, Calvin: Theological Treatises (Philadelphie : Westminster, 1954), 26.

[187] Peter A. Lillback, The Binding of God: Calvin’s Role in the Development of Covenant Theology (Grand Rapids : Baker, 2001), 76.

[188] Lillback, The Binding of God, 85.

[189] Heinrich Bullinger, The Decades, éditeur, Thomas Harding (Cambridge : University Press, 1849), 3:280. Cité dans Karlberg, Covenant Theology, 62.

[190] John Knox, Selected Writings of John Knox (Dallas, Texas : Presbyterian Heritage, 1995), 409.

[191] John Knox, Selected Writings of John Knox (Dallas, Texas : Presbyterian Heritage, 1995), 410.

[192] Samuel Bolton, The True Bounds of Christian Freedom (Edimbourg : Banner of Truth, republié en 1964 [1645]), 61.

[193] Samuel Bolton, The True Bounds of Christian Freedom (Edimbourg : Banner of Truth, republié en 1964 [1645]), 78.

[194] James Durham, Practical Exposition of the Ten Commandments, édité par Christopher Coldwell (Dallas : Naphtali, republié en 2002 [1675]), 53.

[195] Durham, Ten Commandments, 53.

[196] George Gillespie, The Works of George Gillespie (Edmonton, Alb.: Still Waters Revival, rep. 1991), 2:67-68. Il convient de noter que les théonomistes modernes ne sont pas nécessairement d’accord avec son exégèse et son application, mais nous respectons son réflexe de réformateur quand il approuve la validité permanente de la loi de Dieu dans le domaine du discours civil.

Source : Gentry, Kenneth. Covenantal Theonomy. A Response to T. David Gordon and Klinean Covenantalism. Covenant Media Foundation, 2005.


A propos de l’auteur

Kenneth Gentry

Kenneth L. Gentry, Jr, Th.M., The.D. a obtenu une licence (cum laude) de la Tennessee Temple University, une maîtrise de théologie du Reformed Theological Seminary (où il a étudié sous la direction du Dr Greg Bahnsen), une maîtrise et un doctorat (summa cum laude) du Whitefield Theological Seminary. Le Dr Gentry a siégé à de nombreux conseils d’administration et comités consultatifs et a été instructeur pour des presbytères, des écoles secondaires chrétiennes, le Whitefield Theological Seminary et le Christ College. Il est l’auteur de nombreux articles et brochures ainsi que de plus de dix livres sur un large éventail de sujets, dont l’avortement, la prophétie, l’eschatologie, la théologie et le droit.

4 réflexions au sujet de “Réfutation de l’argument historico-théologique de David Gordon contre la théonomie”

    1. OK je vois que vous écrivez dans votre note liminaire ↑ que c’est « l’article […] tiré de son livre ». Voici la table des matières dudit livre figurant sur le site personnel de l’auteur (www.kennethgentry.com) :
      1. The Theonomic Debate
      2. The Argument from Necessity
      3. The Argument from Matthew 5
      4. The Argument from Covenant Theology (Part 1)
      5. The Argument from Covenant Theology (Part 2)
      Conclusion
      App. 1: The Law of Christ and God’s Law
      App. 2: Apostasy Legislation
      Auquel des éléments ci-dessus correspond votre traduction ?

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